Sage Femme
Accueil | Protocole de prise en charge | Sage Femme
Depuis la loi Hôpital Patients Santé et Territoires de 2009, la sage-femme accompagne les femmes tout au long de leur vie en assurant les consultations de suivi gynécologique de prévention.
« La sage-femme pratique en toute autonomie l’ensemble des actes cliniques et techniques nécessaires au suivi et la surveillance des situations non pathologiques et au dépistage de situation pathologique, en dehors de toute pathologie » articles L4151-1 et L4151-4 du Code de la santé publique.
Dans ses recommandations de 2018 pour la prise en charge de l’endométriose, la HAS et le CNGOF présentent la sage-femme comme un acteur de soins primaires, au même titre que le médecin généraliste et le gynécologue.
Dans le cadre de ses activités, les opportunités sont nombreuses de retrouver lors de l’anamnèse une dysménorrhée et/ou des signes évocateurs d’endométriose.
Face à une suspicion d’endométriose, la sage-femme s’attachera à rechercher les symptômes évocateurs et localisateurs ainsi qu’à évaluer la douleur et son retentissement.
La sage-femme a un rôle fondamental dans l’information et l’écoute des difficultés psycho-sociales fréquentes dans ce contexte.
Les principaux symptômes évocateurs et localisateurs de l’endométriose sont :
- les dysménorrhées intenses : évaluées par une intensité de 8 ou plus, un absentéisme fréquent, ou une résistance aux antalgiques de niveau 1 ;
- les dyspareunies profondes ;
- les douleurs à la défécation à recrudescence cataméniale ;
- les signes fonctionnels urinaires à recrudescence cataméniale ;
- l’infertilité.
Il n’y a pas lieu de rechercher une endométriose en cas de dysménorrhée isolée et contrôlée par une contraception hormonale, sans autre symptôme douloureux ni souhait de grossesse immédiat.
Dès lors que l’interrogatoire ou l’examen clinique ou l’échographie seront contributifs, l’orientation vers un médecin, référent de préférence, devra être réalisée.
En attendant l’avis du médecin, la prise en charge de la douleur peut être débutée par un traitement contraceptif entraînant l’aménorrhée et la prescription d’antalgiques de palier 1 et 2.
La sage-femme a un rôle fondamental dans l’information et l’écoute des difficultés psycho-sociales fréquentes dans ce contexte. Elle abordera les éléments de base d’une bonne santé féminine en consultation.
En fonction de sa formation et selon les indications, la sage-femme pourra proposer aux patientes une rééducation périnéale, un accompagnement dans la prise en charge de la douleur par l’hypnose, l’acupuncture, la sophrologie, l’ostéopathie ou le yoga.
Rédigé par Murielle Brugeat, Sage-Femme à Malemort-en-Corrèze