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Recommandations de protocoles concernant les examens d'imagerie destinés au diagnostic de l'endométriose à l'étage pelvien.
Les examens d’imagerie essentiels pour le diagnostic de l’endométriose sont l’échographie et l’IRM.
Ces derniers doivent répondre à des standards de réalisation adaptés à la pathologie pour permettre une analyse pertinente et reproductible.
ECHOGRAPHIE
L’échographie pelvienne est un examen réalisé idéalement par un référent, c’est-à-dire un praticien expérimenté en imagerie pelvienne de la femme avec un échographe adapté et dans des conditions d’examen jugées optimales.
Réalisée dans la mesure du possible par voie endovaginale, elle permet une analyse précise et complète en particulier concernant les atteintes profondes peu accessibles par voie sus pubienne.
L’information et le consentement de nos patientes sont des éléments essentiels pour permettre la réalisation cet examen.
Nous recommandons la réalisation préalable d’un lavement pour limiter les difficultés d’analyse liées au contenu digestif du rectum et du sigmoïde.
Les examens d’imagerie essentiels pour le diagnostic de l’endométriose sont l’échographie et l’IRM.
IRM
L’IRM est essentielle car, si sa sensibilité est comparable à celle de l’échographie endovaginale pour le diagnostic de l’atteinte des ligaments utérosacrés ou du rectum, elle offre une cartographie plus large notamment concernant l’atteinte du sigmoïde distal, des voies urinaires, des paramètres et des plexus lombosacrés.
En outre, ces examens peuvent faire l’objet de relectures en cas de besoin d’où l’intérêt de protocoles de réalisation les plus standardisés possibles.
Pour une qualité satisfaisante des images nous recommandons les éléments suivant concernant la préparation et l’installation de nos patientes :
- Lavements (ex : Normacol) réalisés la veille et idéalement 2 à 3 heures avant l'examen.
- Antipéristaltique : Glucagen (IM ou IV), prévoir collation sucrée après examen
- Pas de jeun supérieur à 3h avant l'examen (risque de malaise lié au Glucagen)
- Sangle abdominale
Le balisage vaginal et/ou rectal au gel n’a pas fait la preuve d’un gain diagnostique.
Néanmoins certaines équipes expertes l’intègrent systématiquement dans leur protocole de préparation et le considèrent nécessaire dans leur pratique.
Le balisage sera ainsi considéré comme une option.
Séquences
Le sujet est celui des séquences considérées ici comme essentielles pour le diagnostic initial et le suivi d’une endométriose pelvienne.
Ce protocole devra bien entendu être adapté à chaque patiente en fonction du type d’atteinte suspectée (coupes diaphragmatiques, séquences d’uro-IRM, entéro-IRM…).
Le protocole IRM d’un bilan d’endométriose pelvienne doit comporter les séquences suivantes :
- Sagittales T2, Ax T2 et/ou séquence T2 3D (plan de coupe en fonction des équipes) en incluant l’utérus, les annexes et l’intégralité du canal anal dans le champ d’exploration.
- Axiales T1 3D sans puis après saturation du signal de la graisse en incluant l’utérus, les annexes et l’intégralité du canal anal dans le champ d’exploration.
- T2 jusqu’aux reins (plan de coupe en fonction des équipes) en option.
compte rendu
Il est recommandé que le compte rendu aborde de façon systématique l’analyse des éléments suivants :
- L’utérus avec entre autres la présence ou pas d’adénomyose
- Les annexes avec notamment la recherche d’endométriome ou d’atteinte tubaire
- La recherche d’endométriose profonde avec plus particulièrement l’analyse : du torus, des ligaments utéro-sacrés, du cul de sac de Douglas, du tube digestif et des voies urinaires à l’étage pelvien
- La recherche des diagnostics différentiels dans le cadre de douleurs pelviennes chroniques (varices pelviennes en particulier) ou de symptômes proctologiques (notamment les lésions ano-périnéales)